Hier, alors que je me rendais en Valais au service funèbre
de Marlyse D. - la mère d'une très chère amie - j'observais le ciel que je
trouvais ma foi de circonstance, en pensant avec une teinte de fatalisme que
oui, c'était décidément un jour triste, un peu sans issue, à l'instar de
ces nuages gris qui semblaient bloquer tout espoir de renouveau. Alors que je
ruminais cette pensée, mon regard a soudainement été attiré au fond de
l'horizon, là où le lac Léman prend fin, là où le canton du Valais ouvre ses
bras aux voyageurs éternels : un faisceau de soleil déchirait le ciel, telle
une casquade de lumière qui ne cessait de déferler dans l'eau, par ailleurs
toute aussi grise que les nuages. Cela a duré plusieurs minutes, le temps que
j'essaye d'en capter l'essence visuelle.
J'ai souris, en
pensant à Marlyse que je n'ai jamais eu la chance de rencontrer, mais qui m'a offert l'immense privilège de connaître sa fille. J'ai souris, et j'ai imaginé Marlyse qui devait bien rigoler là-haut, dans la Lumière, libérée de toutes les
ombres qui traversent nos vies. Un sentiment de joie sereine est apparu, et la
certitude que cette journée serait belle, malgré la grisaille ambiante qui
reflétait certainement l'état de nos coeurs.
"There is a crack, a crack in everything. That's where the light gets in..."
chante si magnifiquement Leonard Cohen. Quelle plus belle façon de nous
rappeler que l'ombre n'est que l'ombre, indissociable de la lumière dont
finalement elle émane, et dont nous émanons tous ? Difficile alors de ne pas penser aux mots tout aussi sublimes de Rûmi
lorsqu'il dit :
"The wound is the place where the light enters you". Je présume que toute expérience existentielle, aussi douloureuse soit-elle peut être une occasion de nous ramener irrésistiblement à l'essentiel. Une blessure, une maladie, cachent probablement toujours derrière elles un retour à la lumière, une "guérison", même si cette dernière ne prend pas toujours la forme que l'on souhaiterait...
"The wound is the place where the light enters you". Je présume que toute expérience existentielle, aussi douloureuse soit-elle peut être une occasion de nous ramener irrésistiblement à l'essentiel. Une blessure, une maladie, cachent probablement toujours derrière elles un retour à la lumière, une "guérison", même si cette dernière ne prend pas toujours la forme que l'on souhaiterait...
Aujourd'hui le ciel est toujours gris, mais je ressens une
profonde gratitude d'avoir été touchée une nouvelle fois par la lumière de
l'amour. Les pluies de larmes qui coulaient sur nos coeurs endoloris, m'ont
simplement rappelé à quel point la Vie est belle et lumineuse.
P.s. Ce message est tendrement dédié à mon amie Evelyne à
qui je dédicace la chanson de Leonard.
N.b. Le titre original de la chanson est "Anthem", dont les paroles sont disponibles ici.
N.b. Le titre original de la chanson est "Anthem", dont les paroles sont disponibles ici.